Généalogie impériale

La famille Bonaparte est également appelée Famille Impériale de France

Elle désigne la dynastie impériale française et ses branches collatérales. C’est  une famille patricienne corse originaire d’Italie, reconnue noble en France sous l’Ancien Régime (Louis XV) et devenue maison impériale à la suite de l’élévation de Napoléon Bonaparte à la dignité d’empereur des Français le 18 mai 1804.

Trois de ses membres ont régné sur la France :

Trois familles portent le nom de Bonaparte, elles sont originaires respectivement de Trévise, San Miniato et Florence, et enfin Sarzane toujours actuelle.

– La famille Bonaparte de Trévise a fourni des podestats à Vérone et à Padoue. Elle s’est éteinte en 1397 avec Servadius Bonaparte, prieur des chevaliers Gaudens.

– La famille Bonaparte de San Miniato est la moins connue. Vers 1570, elle a eu pour dernier représentant Jean Bonaparte, gentilhomme attaché aux Orsini.

– La famille des Bonaparte de Florence se rattacherait en fait aux Bonaparte de San Miniato. Elle a eu pour dernier représentant l’abbé Grégoire Bonaparte qui mourut en 1803.

Sarzana est vraiment  le berceau de la famille Bonaparte. L’un de ses ancêtres, Francesco Buonaparte, fut appelé « il mauro » dans cette ville ligure et devait probablement faire partie des Maures qui ont occupé cette ville « sarrasine ».

Le membre le plus ancien de la lignée est Gianfaldo, patricien de Sarzane qui a vécu dans cette ville entre 1180 et 1200. En 1397 Giovanni Bonaparte, notaire et maire de Sarzane, épouse Isabella Calandrini. Francesco Bonaparte, dit « Mauro » (« le Maure »), soldat dans la cavalerie génoise, est son arrière-petit-fils. Il se fixe à Ajaccio, en Corse, vraisemblablement en 1514. Ses descendants, citadins et membres du Conseil des Anciens d’Ajaccio, exercent principalement des fonctions de juristes, et d’administrateurs pour la République de Gênes ou les seigneurs locaux. À partir de la fin du XVIe siècle, les Bonaparte tissent des alliances matrimoniales avec les vieilles familles seigneuriales du Sud de la Corse, dont ils revendiquent systématiquement l’ascendance lors de leurs demandes de reconnaissance de noblesse. Charles-Marie Bonaparte, père de Napoléon Bonaparte et descendant de Francesco Bonaparte « Mauro » à la neuvième génération, est à l’origine de la lignée impériale des Bonaparte.

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Généalogie 2

Descendance actuelle

Elle est uniquement issue du roi Jérôme, frère de Napoléon 1er.

Sous le Premier Empire, des généalogistes ont rattaché la famille Bonaparte à la gens Julia de la Rome antique, aux empereurs d’Orient ou à des souverains lombards. Napoléon, plus lucide, les renvoyait à son frère Joseph, le « généalogiste de la famille »,. Il avait l’habitude de dire que sa noblesse « ne datait que de Montenotte ou du dix-huit brumaire ».

Noblesse ancienne pourtant, si on rattache les Bonaparte à la famille lombarde des Cadolingi qui, avant 1100, se divise en trois branches, établies à Bologne, Trévise et Florence. La branche florentine donne naissance aux Bonaparte de San Miniato et aux Bonaparte de Sarzane. Vers 1520, l’un de ces derniers, François, passe en Corse et s’y fixe. Ses descendants sont presque tous des magistrats ou des avocats. Au XVIIe et au XVIIIe s., la république de Gênes reconnaît leurs titres de noblesse ; les autorités françaises prendront la relève. 

Elle a pour chef, au moment où la Corse devient française (1768), Charles Marie Bonaparte. Douze enfants naîtront de son union (1764) avec Letizia (ou Laetitia) Ramolino. Huit survivront : Joseph, Napoléon, Lucien, Elisa, Louis, Pauline, Caroline et Jérôme. Letizia, jeune femme presque totalement illettrée, a « un grand caractère, de la force d’âme », et surtout se donne beaucoup de mal pour élever les siens. Charles, s’il a « de la chaleur et de l’énergie », est de tempérament léger, dépensier, versatile ; après avoir appuyé le mouvement séparatiste de Paoli, il se rallie à la France, fait reconnaître les titres de noblesse de sa famille et obtient des bourses pour ses trois aînés. Aussi Napoléon est-il admis au collège de Brienne (1779), puis à l’École militaire de Paris (1784). Quelques mois plus tard, Charles meurt d’un cancer à l’estomac.

Le clan des Bonaparte

Chef de famille non pas de droit (Joseph est son aîné d’un an), mais de fait, Napoléon prend en charge les siens lorsqu’ils arrivent à Toulon (1793), ayant dû fuir la Corse devant les paolistes. Auparavant il s’est occupé de l’éducation de son cadet, Louis ; aujourd’hui, il améliore de sa solde la vie très difficile de sa mère et de ses sœurs dans le Midi. S’il manifeste quelque irritation devant le mariage (1794) du plus doué de ses frères, Lucien, avec Christine Boyer, la fille d’un aubergiste, il laisse faire l’union de Joseph, la même année, avec Julie Clary, fille d’un riche négociant. Le futur empereur est l’âme du « clan » Bonaparte ; c’est lui qui met en avant  les uns et les autres, leur obtient des postes, tour à tour « banquier », « homme d’affaires » du groupe. Mais une ombre vient ternir ces rapports : avant de partir pour l’armée d’Italie, Napoléon épouse Joséphine de Beauharnais (1796), au grand scandale de la famille, qui n’admettra jamais cette créole, l’ « intruse ». L’année suivante, autre acte d’autorité : il rompt la liaison de Pauline avec l’ex-Montagnard Fréron et la marie à l’honnête général Leclerc ; en revanche, il accepte, sans enthousiasme, qu’Elisa épouse un médiocre officier, Félix Baciocchi.

 

Blason_Charles-Marie Bonaparte

Armoiries de Charles-Marie Bonaparte

 

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